L'Ostéopathie

De manière générale, l’ostéopathie est une thérapie douce et holistique. Le bien-être du patient étant placé au centre de la consultation, l’ostéopathe veille à ce que la consultation ait lieu sans douleur.

Il est parfois possible que les modifications induites par la consultation provoquent une augmentation temporaire des douleurs (24 h à 48 h post consultation). Ceci est tout à fait normal, et les douleurs s’atténueront ensuite. Ce phénomène est courant et ne signifie pas forcément que votre problème initial empire.

Les techniques produisant ce bruit caractéristique se nomment les techniques « HVBA » (Haute Vélocité Basse Amplitude). La communauté scientifique suppose que le bruit proviendrait d’un phénomène appelé la « cavitation ».

Lorsque l’ostéopathe pratique cette technique, il commence par positionner le patient en fonction de paramètres analysés précédemment. Ceci provoque une séparation des surfaces articulaires. Les gaz présents dans le liquide articulaire se rassemblent alors et forment une petite bulle. Ensuite, l’ostéopathe induit un mouvement rapide, ce qui provoque l’implosion de cette bulle de gaz, une puissante libération d’énergie et le « crack » caractéristique de ce type de technique.

Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit donc pas d’articulations qui « se déplacent » mais bien d’un simple phénomène énergétique.

Effectuées correctement, les HVBA comportent très peu de risques et il n’est donc pas nécessaire de s’inquiéter.
Il est évident que les HVBA ne forment qu’une petite partie des outils de l’ostéopathe. Il est tout à fait possible de consulter sans se faire craquer si c’est votre souhait, il suffit d’en informer votre ostéopathe.

Une séance d’ostéopathie classique se subdivise en quatre étapes : 

1 – L’anamnèse : Cette étape est composée d’un interrogatoire, s’intéressant à votre douleur mais aussi à votre historique médical et à votre mode de vie. Si vous disposez de résultats d’examens médicaux ou d’imagerie, n’hésitez pas à me le partager lors de cette étape de la séance.

2 – L’examen clinique : Lors de cette étape, l’ostéopathe procède à une série de tests cliniques et ostéopathique. Ceci permet à l’ostéopathe de comprendre au mieux votre plainte, ainsi que ses possibles origines. Il permet aussi de s’assurer que votre problème résulte bien de son champ d’expertise.

3 – Le traitement : L’ostéopathe commence le traitement en fonction de ce qui a été décelé lors de l’anamnèse et l’examen clinique. Différents types de techniques sont appliqués sur différentes zones de votre corps afin d’améliorer la mobilité, le tonus musculaire et le glissement des plans tissulaires et nerveux. Les techniques de manipulation directe seront uniquement utilisées s’il n’existe pas de contre-indication et avec l’accord du patient.

4 – La fin de séance : Un moment sera gardé en fin de séance afin de vous expliquer au mieux la nature de votre douleur. Aussi, l’ostéopathe y prend le temps de répondre à vos questions et de vous donner de potentiels conseils (ergonomie, étirements, etc). 

Tout d’abord, il est important de préciser qu’il existe plusieurs types de pratiques de l’ostéopathie et de la kinésithérapie. Aussi, il est impossible de répondre à cette question sans faire de généralisations. 

D’un point de vue pratique, la kinésithérapie se charge d’assurer l’accompagnement de patient. Le plus souvent, il s’agit d’apprentissage/de réhabilitation/de rééducation de fonctions motrices à la suite d’un traumatisme ou d’une intervention chirurgicale. Certains appareils sont parfois utilisés en plus de la thérapie manuelle classique  (électrothérapie, ultrasons, poids, etc). Cet accompagnement nécessite plusieurs séances et doit être prescrit par un médecin. La kinésithérapie bénéficie d’un meilleur remboursement que l’ostéopathie.

L’ostéopathie applique généralement une optique plus holistique du corps. Ainsi, il est possible que l’ostéopathe travaille sur des zones éloignées de la zone qui vous est douloureuse. L’ostéopathe pratique une large gamme de techniques (HVBA, MET, Jones, techniques fasciales…), mais celles-ci sont uniquement manuelles. La notion de traumatisme et de réhabilitation est moins centrale que dans la kinésithérapie. De manière générale, une à trois séances suffisent à soulager la plainte du patient. L’ostéopathie ne nécessite pas de prescription médicale (le diagnostic est établi par l’ostéopathe lui-même), mais bénéficie d’un remboursement moins avantageux que la kinésithérapie.

N. B. : Bien que certaines caractéristiques de ces professions soient les mêmes, il est évident que les kinésithérapeutes et les ostéopathes ne sont pas concurrents. Ces deux thérapies sont complémentaires. Les kinésithérapeutes et les ostéopathes ont donc tout intérêt à travailler main dans la main afin de garantir le meilleur traitement possible à leur patient.

De manière générale, l’ostéopathie arrive à soulager les plaintes en 1 à 3 séances.